La galerie Samani et l’association Muscari

Du 04 mars au 30 avril, nous nous joignons à l’association Muscari pour promouvoir la céramique de Gumri

AFFICHE EXPO CERAMIQUE DE GUMRI


Tapis Expo

L’association Muscari en quelques mots :

Muscari armeniacum

L’association Muscari a été créée en ce début d’année 2016 à l’initiative de Manuel Manoug Pamokdjian et sa famille.

Muscari armeniacum désigne une petite plante à fleurs bleues, très résistantes, qui pousse dans les rocailles ensoleillées, annonçant le printemps.

Aux cotés de deux fondations arméniennes, Family Care et Les Amis de Gumri, à l’origine de nombreux projets en Arménie et en France, Muscari, association d’intérêt général, s’inscrit dans une démarche philanthropique et culturelle. Elle contribue à la valorisation et la diffusion des cultures arménienne et française, ainsi qu’aux échanges entre l’Arménie et la France. Elle œuvre pour l’éducation dans ces deux pays et promeut une meilleure connaissance des peuples, des cultures et des langues.

 

Exposition-vente, du 4 mars au 30 avril:

Les Galeries de la Tour
16 rue du Bœuf – 69005 Lyon

Samani, les Zurkhãneh

Nous sommes heureux de vous faire partager cette vidéo, rapportée de notre dernier voyage en Iran.

(Février 2015)

« Le Zurkhãneh ou zourkhãneh, littéralement : « maison de la force » est le gymnase traditionnel iranien, dans lequel est pratiqué le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani ou Varzesh-e Bastani.

 

La Zurkhãneh en elle-même, se présente comme une fosse octogonale d’environ 1 mètre de profondeur, dans laquelle sur un sol de terre battue, s’entraînent les athlètes pahlevan.

À la différence de la gymnastique pratiquée en occident, les exercices constituent un véritable sport collectif cumulant épreuves physiques et de souplesse, rituels spécifiques, et respect de règles morales et éthiques.

Les Pahlevan évoluent au rythme du son d’un tambour joué par le morshed ou guide, lui-même assis à une place surélevée dans la salle.

 

La zurkhãneh est donc plus qu’un lieu dédié à l’exercice de la force physique ou de l’adresse.

La zurkhãneh et le Varzesh-e Pahlavani plongent leurs racines dans la culture iranienne pré-islamique. Après la conquête arabe, sa pratique devint un temps clandestine et représenta alors une forme de résistance culturelle.

Avec l’islamisation progressive de la société perse, cette résistance se mua en un soutien des valeurs chiites face au sunnisme. En outre, certaines qualités morales et valeurs chevaleresques sont requises de la part des pahlevans: courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète et aux imams.

L’apogée des Zurkhãneh sous la dynastie Safavide, alors que le chiisme duodécimain devint religion d’état. Elles déclinèrent par la suite pour voir ressusciter un regain d’intérêt au début du XXe siècle, porteuses de valeurs nationalistes.

La pratique de la Varzesh-e Pahlavani est encore vivace dans les quartiers populaires de Téhéran, Ispahan, Yazd, ou d’autres villes d’Iran. »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zurkhaneh

Samani, tapis Persan : tissage d’une déchirure

« Conserver un patrimoine, préserver sa valeur, en luttant contre l’outrage du temps »

Quelques conseils :

– Le nettoyage, essentiel tous les 3 à 4 ans suivant l’utilisation,
– Le contrôle général (franges, lisières) durant ce nettoyage, permettant d’anticiper et parfois d’éviter de lourdes restaurations futures,
– La remise en état, quand elle est nécessaire (remplacement des franges, des lisières, tissage des manques).

Tapis Persans : Généralités

Tapis : Les matériaux

La laine

Matériaux le plus utilisé pour le velours et parfois la chaîne ou la trame, la laine a diffé­rentes sources :

–  Laine de mouton couramment employée (voir aussi Kork).

–  Laine de chèvre généralement utilisée par les nomades.

–  Laine de chameau utilisée par les nomades dans sa couleur d’origine.

Le coton

Employé pour la chaîne et pour la trame (partiellement au sein du velours dans cer­tains tapis turcs, généralement anciens).

La soie

Matériaux très couteux quand il est de bonne qualité et assez résistant. S’emploie en chaî­ne, trame ou pour le velours. Est parfois utili­sée pour surligner les motifs au sein de ce dernier.

“L’emploi de la soie n’implique pas obli­gatoirement une certitude de qualité ou de prix élevé”.

La teinture et les couleurs

La qualité et la finesse des matières pre­mières employées permettent la recherche des décors du tapis et, par conséquent, l’emploi d’une quantité de teintes plus ou moins importantes.

Pendant longtemps le secret des teintures a été jalousement gardé. Elles étaient faites à base de végétaux jusqu’au début du siècle; chacun avait sa “petite cuisine”.

Parmi les principaux végétaux employés on trouve :

*  Pour le rouge, la garance.

*  Pour le jaune, le safran ou les feuilles de sumac.

*  Pour l’orange, la racine de curcuma.

Le procédé d’application des teintures sur la laine diffère avec chaque artisan, le principe théorique de base étant la dilution de la tein­ture dans l’eau bouillante, et l’introduction des écheveaux dans ce mélange, le tout res­tant sous ébullition plus ou moins long­temps. Étant donné qu’il n’existait aucune rigueur dans les mélanges et le dosage des colorants, il est certain que jamais un teintu­rier ne pouvait refaire une même teinte, ce qui explique les changements de tons appe­lés “Abrach”, qui apparaissent dans certains tapis. Vers la fin du siècle dernier, apparurent les couleurs chimiques, faites au début à par­tir d’un dérivé du benzène, l’Aniline. L’emploi en était plus facile, mais le principe ne conférait plus aux tapis le vieillissement de teinte qu’ils avaient auparavant. Depuis, beaucoup de progrès ont été faits dans ce domaine, avec la création de nombreux pro­duits, permettant d’obtenir des résultats qui ne déprécient en rien le tapis. Au contraire, ces produits autorisent l’emploi de  coloris nouveaux qui favorisent davantage la recherche décorative dans les tapis fins.

« Reconnaitre les tapis », René Samani, 1991, éd. Massin

Tapis Noué main, fait main

Le nouage étant l’élément essentiel dans le respect de la tradition de tissage d’un tapis, il est nécessaire de préciser ici la différence entre les tapis faits main et les tapis noués mains.

Le nouage de chaque brin de laine représen­te environ 30% du travail dans l’élaboration d’un tapis. Or il existe depuis un certain nombre d’années des provenances où, dans un but de rentabilité, les tapis ne sont plus noués mais faits main, les brins de laine étant simplement passés autour des chaînes sans aucun nœud.

De plus les calibres des chaînes, trames et laines sont calculés de façon à obtenir une densité de points apparemment importante sans nécessiter aucun serrage. On conçoit donc aisément que ces pièces dont le tissage ne respecte pas la tradition ne peuvent être considérées comme des tapis véritablement authentiques.

Dans le présent guide il n’est question, sauf précision, que des tapis noués main.

« Reconnaitre les tapis », René Samani, 1991, éd. Massin

Tapis Persans : Mode de tissage

Dans un premier temps et de façon théo­rique, les chaînes sont tendues entre deux cylindres de bois (fig. 3);

cylindres

ces dernières sont en nombre pair, car chaque nœud est exécuté sur deux chaînes (fig. 4A et B). Un des cylindres enroule le tapis au fur et à mesure de sa conception, l’autre libère simultanément une nouvelle partie de chaînes.

Vient ensuite la constitution du “kélim” par le passage de trames autour des chaînes (fig.l). A ce stade est exécutée la première rangée de nœuds. Ces derniers sont faits à l’aide d’un crochet-couteau (voir photo)

crochet_couteau

qui tire le brin autour des chaînes et, le nœud étant terminé et serré, le précoupe sommairement en surface. La rangée finie, le tisseur passe une trame qui va venir bloquer et tasser ces nœuds, puis une contre-trame.

« Reconnaitre les tapis », René Samani, 1991, éd. Massin