La galerie Samani et l’association Muscari

Du 04 mars au 30 avril, nous nous joignons à l’association Muscari pour promouvoir la céramique de Gumri

AFFICHE EXPO CERAMIQUE DE GUMRI


Tapis Expo

L’association Muscari en quelques mots :

Muscari armeniacum

L’association Muscari a été créée en ce début d’année 2016 à l’initiative de Manuel Manoug Pamokdjian et sa famille.

Muscari armeniacum désigne une petite plante à fleurs bleues, très résistantes, qui pousse dans les rocailles ensoleillées, annonçant le printemps.

Aux cotés de deux fondations arméniennes, Family Care et Les Amis de Gumri, à l’origine de nombreux projets en Arménie et en France, Muscari, association d’intérêt général, s’inscrit dans une démarche philanthropique et culturelle. Elle contribue à la valorisation et la diffusion des cultures arménienne et française, ainsi qu’aux échanges entre l’Arménie et la France. Elle œuvre pour l’éducation dans ces deux pays et promeut une meilleure connaissance des peuples, des cultures et des langues.

 

Exposition-vente, du 4 mars au 30 avril:

Les Galeries de la Tour
16 rue du Bœuf – 69005 Lyon

Le symbole de la Grenade

L’origine du grenadier est incertaine. Surnommé aussi « fruit de l’arbre de la connaissance », on le voit apparaitre entre le IIe et le Ier millénaire avant J.-C., lors de la division des ethnies aryennes qui formeront la Perse et l’Inde.

 

 

Symbolisme :

 

La grenade est un fruit symbolique universel. Pour les Chinois elle représente la prospérité et l’abondance, pour les Arabes la richesse et la fertilité et pour les Hébreux,  elle est symbole d’unité du peuple, les grains étant  serrés entre eux.

 

Par l’abondance de ses graines, bien protégées sous son épaisse écorce, poussant dans un environnement où la survie est difficile, elle est symbole de fécondité et du renouvellement infini de la vie.

 

Ses fleurs, par leur couleur rouge sang, sont un symbole d’amour brûlant.

 

 

Dans l’art, et en particulier dans le tapis et la tapisserie :

 

  • Dans la poésie galante persane, la grenade évoque le sein : « ses joues sont comme la fleur du grenadier, ses lèvres comme le sirop de grenades, de sa poitrine d’argent poussent deux grenades. » (Firdousi, cité par HUAS, 77).1

Tapis de Yarkand 372x200.2Tapis de Samarkand 390x210.2

  • Dans les tapis d’Orient, la peau et le jus de la grenade servent depuis des siècles à teindre les laines.

En cuisant les grains, on obtient une encre noire. L’écorce quant à elle permet d’obtenir des tons jaunes et la racine additionnée à de l’oxyde de fer  des tons bleus foncés.

Le motif de grenade, très  répandu parmi, entre autres, les tapis de Yarkand (Turkestan oriental),est généralement représenté par« un arbre stylisé, dessiné en rouge, sortant de deux ou de plusieurs petits vases placés aux deux extrémités du tapis […].

Les branches et les rameaux se développent horizontalement et portent des fleurs, des boutons et des grenades arrondies ».2

 

  • Dans la célèbre série de six tapisseries : « la Dame à la Licorne »(Musée de Cluny) représentant les cinq sens (la 6ème étant intitulée « à mon seul désir »), le personnage central de l’œuvre « le goût », porte à la ceinture un pendentif formé de quatre grenades.

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1 Dictionnaire de symboles, mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres. Jean Chevalier & Alain Gheerbrant. Editions Robert Laffont / Jupiter.

2  Splendeurs des Tapis d’Orient. Taher Sabahi. Editions Atlas.

 

Samani, les Zurkhãneh

Nous sommes heureux de vous faire partager cette vidéo, rapportée de notre dernier voyage en Iran.

(Février 2015)

« Le Zurkhãneh ou zourkhãneh, littéralement : « maison de la force » est le gymnase traditionnel iranien, dans lequel est pratiqué le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani ou Varzesh-e Bastani.

 

La Zurkhãneh en elle-même, se présente comme une fosse octogonale d’environ 1 mètre de profondeur, dans laquelle sur un sol de terre battue, s’entraînent les athlètes pahlevan.

À la différence de la gymnastique pratiquée en occident, les exercices constituent un véritable sport collectif cumulant épreuves physiques et de souplesse, rituels spécifiques, et respect de règles morales et éthiques.

Les Pahlevan évoluent au rythme du son d’un tambour joué par le morshed ou guide, lui-même assis à une place surélevée dans la salle.

 

La zurkhãneh est donc plus qu’un lieu dédié à l’exercice de la force physique ou de l’adresse.

La zurkhãneh et le Varzesh-e Pahlavani plongent leurs racines dans la culture iranienne pré-islamique. Après la conquête arabe, sa pratique devint un temps clandestine et représenta alors une forme de résistance culturelle.

Avec l’islamisation progressive de la société perse, cette résistance se mua en un soutien des valeurs chiites face au sunnisme. En outre, certaines qualités morales et valeurs chevaleresques sont requises de la part des pahlevans: courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète et aux imams.

L’apogée des Zurkhãneh sous la dynastie Safavide, alors que le chiisme duodécimain devint religion d’état. Elles déclinèrent par la suite pour voir ressusciter un regain d’intérêt au début du XXe siècle, porteuses de valeurs nationalistes.

La pratique de la Varzesh-e Pahlavani est encore vivace dans les quartiers populaires de Téhéran, Ispahan, Yazd, ou d’autres villes d’Iran. »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zurkhaneh