Le principe de tissage du tapis est en théorie assez simple. Il se compose de quatre éléments :
- les chaînes,
- les trames,
- les contre-trames,
- les noeuds et le velours (noué main, fait main) auxquels s’ajoutent :
- les matériaux,
- les teintures et les couleurs
Les Chaînes
Elles peuvent, suivant les régions de provenance, être en coton, en laine, ou en soie.
Elles sont tendues sur le métier et vont être le support principal du tapis, traversant celui-ci de toute sa longueur, et formant ainsi les franges lorsqu’il sera terminé.
Les Trames
Elles sont généralement composées de la même matière que les chaînes, et traversent le tapis dans le sens de sa largeur en les croisant (ce croisement simple chaîne-trame de quelques centimètres qui existe assez souvent entre les franges et le velours porte le nom de kelim).
Les Contre-Trames
En coton, en laine ou en soie, elles sont d’un calibre nettement inférieur à celui des trames et servent en passant en sens inverse à bloquer ces dernières entre les rangées de noeuds pendant le tissage du velours (voir fig. 1).
Les Nœuds et le Velours
Il existe principalement deux sortent de noeuds :
- le nœud « Ghiordes » (voir fig. 2.A)
- le nœud « Seneh » (voir fig. 2.B)
Le velours peut être en laine, en soie ou en laine et soie.
Il est formé par les extrémités des brins de laine ou de soie qui émergent des nœuds faits autour des chaînes.
« Reconnaitre les tapis », René Samani, 1991, éd. Massin